Aider ceux qui aident. Pour la deuxième année, l’hôpital de Dieuze a coordonné une journée pour les aidants du territoire, à l’étang du Stock à Langatte. Environ 80 d’entre eux parfois accompagnés de la personne qu’ils aident, étaient présents ce jeudi 5 octobre.
“L’objectif premier est de vulgariser ce qu’est un aidant. “Beaucoup de gens le sont mais l’ignorent”, précise Nathalie Piccini, cadre de santé à l’hôpital de Dieuze. Une prévention nécessaire puisque tout le monde peut être amené à endosser ce rôle. Onze millions de Français sont aujourd’hui considérés comme des aidants.
Mais ce soutien crée une charge mentale. Un poids pas toujours facile à supporter et à assumer, faisant parfois naître un besoin d’aide chez l’aidant.
Echanges avec des professionnels
La matinée était donc dédiée à des échanges avec des professionnels. “On leur fait savoir qu’ils ne sont pas seuls. Le but, c’est que les personnes soient en difficulté le moins souvent possible car l’aide arrive souvent trop tard”, ajoute Yves Rundstadler, directeur de l’hôpital Saint Jacques de Dieuze.
Ce rôle est aussi très chronophage et énergivore. Alors ce jeudi, “l’aidant doit avoir sa journée pour lui. C’est un moment de détente et de convivialité”, détaille Nathalie Piccini. Plusieurs ateliers sont proposés dans l’après-midi (bowling, piscine, sophrologie, …) pour aérer les esprits et favoriser la socialisation.
Une parenthèse bienvenue
Viviane Sinteff est venue de Mittersheim. elle est désormais l’aidante de sa mère, après avoir accompagné son père. Déjà présente l’an dernier, elle n’a pas hésité à participer cette année : “Les gens nous écoutent, ça fait du bien parce que ça manque souvent, confie-t-elle. On voit qu’on est pas seuls et on fait de belles rencontres. C’est une journée conviviale, avec beaucoup d’indications.” Pour l’après-midi détente, elle a choisi de passer quelques heures à la piscine de la base de loisirs.
Dans la bâtiment adjacent, un petit groupe vient de lancer une partie de bowling. Au bout de la piste, Marcelle Lafon affiche un grand sourire. La Dieuzoise savoure ces moments : “C’est super ! ça permet de sortir du contexte, de l’oublier. C’est une grande bouffée d’air”, apprécie celle qui est l’aidante de son mari Guy. Egalement présent, il profite aussi de cette parenthèse : “C’est sympa. A renouveler !” Et qu’importe si les boules finissent dans la rigole.